Cette seconde vague d’immigration est due à un retour aux pratiques de torture et de persécutions par le régime Duvalier en Haïti. La peur des violences commanditées par le gouvernement affecte cette fois toutes les couches de la population haïtienne, ce qui a pour effet de faire de la seconde vague d’immigration un mouvement de populations moins spécialisées. Les nouveaux immigrants ne sont plus seulement des membres de l’intelligentsia haïtienne, mais également des ouvriers, des paysans, etc. Tandis qu’on qualifiait la première vague d’«exode des cerveaux», on parle ici d’«exode des bras». Avec le conteste de récession qui s’abat sur le Québec au début des années 80, cette immigration est moins bien perçue par les Québécois, qui la perçoivent comme une concurrence accrue pour les emplois les plus affectés par la crise.